La traversée d'un cancer

temoignage

Invitée du jour de la

CONFÉRENCE de femmes

Toutes des voix entre collines et vallées

CHF25.00

Une voix tendre parlait à mon coeur: « Je connais ton premier comme ton dernier jour! »

Dans ce livre se trouvent 25 témoignages de femmes.

La première impression de ce livre était épuisée au bout de 4 semaines. Nouvelle édition vient de paraître.

Extrait de mon histoire:

En juillet 2014, suite à 5 mois de tracas intestinaux et suivi médical, ma santé s’est aggravée et mon bas ventre a commencé à gonfler. Mon gynécologue, m’a alors annoncé un cancer aux ovaires très agressif. Sa taille était celle d’un ballon de foot touchant tous mes organes. L’enlever aurait endommagé mes organes. La seule option était une chimiothérapie freinant la progression du cancer, dans l’espoir de prolonger ma vie de 2 à 3 mois. Avec mon mari, nous étions incapables de réaliser ce qui se passait.

La nuit suivante, j’ai traversé différentes émotions: de la colère, de l’incompréhension et du déni. Le matin une voix tendre parlait à mon cœur: « Je connais ton premier comme ton dernier jour! » A ce moment-là, j’ai réalisé que la mort était trop importante pour arriver par hasard. Mon capital jours était dans les mains de Dieu.

La nuit d’après j’ai été en contact avec mes inquiétudes et mes peurs pour mon mari et mes quatre enfants, jeunes adultes vivant encore à la maison. A l’aube Dieu m’a dit « Je les aime plus que tu ne le peux. »

Après une 3ème nuit où je me suis fait du souci pour mon travail et mon ministère, je L’ai entendu me dire : « Je connais mes ouvriers qui travaillent pour ma moisson! » J’ai alors pris conscience que mes activités n’étaient  pas ma mission mais la Sienne.

A ce moment là, ma lutte s’est terminée et j’ai pu accueillir la terrible nouvelle en lâchant tout dans les mains de Dieu. Le dimanche j’ai vécu une onction d’huile et ma communauté a prié pour moi.

J’ai subi d’abord une opération pour un prélèvement de cellules cancéreuses.

A mon réveil un premier miracle : Le cancer avait pu être enlevé. Contre toutes attente, il ne collait pas aux organes. L’opération a duré 8h et le chirurgien a pu l’enlever avec un bout d’intestin. Par sécurité, il a aussi retiré d’autres organes non vitaux.

Je ne me trouvais plus en fin de vie mais au début d’un temps de grâce. J’ai ensuite quitté l’hôpital pour une clinique de réhabilitation. J’ai fait une infection et je devais subir quotidiennement le lavement de la plaie à l’intérieur de mon ventre. A bout de forces, j’ai pris conscience que je ne pouvais plus m’occuper des miens.

En effet, mon fils était sur le point de se marier, mes parents étaient très ébranlés voir désespérés et mon mari se retrouvait seul à devoir gérer notre commerce, notre ferme et notre déménagement. Je me retrouvais donc à encourager, soutenir, consoler, voir même secouer.

En larmes j’ai annoncé à mon mari, que je devais utiliser l’énergie qui me restait pour moi même. Quel sentiment terrible pour une épouse, une maman, d’être obligée de s’occuper seulement de soi et plus des siens.

Je me suis alors sentie seule. Sous une apparence optimiste, j’étais à vif. La maladie avait fait tomber mes murs de protections. Dans la souffrance, je ne contrôlais plus mes émotions, mes larmes, mes peurs. Tout surgissait d’une manière incontrôlable. Je criais au Seigneur: « Comment gérer cela? »

J’ai trouvé la réponse dans le Psaume 23. Dieu voulait éveiller mon âme et la restaurer. Plus je me trouvais vulnérable, plus je me suis alors sentie proche de Lui. Plus rien ne me séparait. Je voyais les autres à travers Son regard. Je recevais des choses étonnantes ! Chaque jour, Sa présence devenait plus palpable m’aidant dans mes défis.

J’ai pris conscience, que Dieu nous a créé pour être authentique et vraie, même dans notre vulnérabilité. Dieu me restaurait dans mes émotions, je n’avais plus besoin de les cacher.

J’ai subi de nouvelles complications : une chimio qui me ravageait, une éventration (la cicatrice ayant lâché à l’intérieur) et deux nouvelles tumeurs dans mon ventre. Huit mois après la première opération, les médecins ne sachant plus quoi faire m’ont envoyé chez un spécialiste à Zürich.

J’ai alors subi une chimio thermique[1]. Je risquais de devenir handicapée si le fonctionnement de mes organes était touché.

C’était le trou noir. Etre handicapée me semblait pire que la mort. Mais à l’endroit le plus terrible jamais imaginé, Dieu était là, Il était souverain. J’ai compris ce que Job avait vécu lorsqu’il disait: J’ai entendu parler de Dieu et maintenant je l’ai vu! L’opération s’est déroulée avec succès.

En 2016, après deux ans, j’ai été déclarée guérie. Une énergie nouvelle m’habite, une liberté inimaginable, plus rien ne me fait peur.

J’ai appris à lâcher prise, je suis devenue pleinement moi, libérée de mes peurs, connectée à mes émotions, transformée dans mon entendement et restaurée. Mon mari dit qu’il a une nouvelle femme avec des piles Wonder ! Quelle grâce, une nouvelle vie,  chaque jour un cadeau pour aller à l’essentiel  et faire une différence dans ce monde!

Chimio thermique1 : La chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP)
[1] Opération qui consiste à réaliser une chimiothérapie dans l’abdomen associée à une hyperthermie. Les chirurgiens installent dans la cavité abdominale un liquide à une température de 42-43°C pour obtenir un effet maximal. Pour ce faire, ils ont dû d’abord retirer tous mes organes.

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