Quelle stratégie peut nous aider dans l'épreuve?
J’ai dû moi-même traverser les épreuves afin de vous partager quelques perles que j’ai découvertes.
Sept semaines d'hôpitaux et de clinique
Pour la troisième fois j’ai dû affronter un cancer ce printemps 2022. En résumé ci-dessous 10 clés que j’ai retenues.
1. Savoir reconnaître ses limites
Après sept ans et sept mois de ma dernière alerte cancer, j’ai baissé la garde. Pendant ces dernières années j’avais rigoureusement suivi une alimentation saine, une écoute particulière par rapport à mes forces et un suivi de coaching de santé, par le Dr. Richter, un généraliste et micronutritioniste remarquable. Mais au bout de sept ans, j’ai cru que ce chapitre était clos. J’ai pu enlever mon Port-a-cath l’année passée et pendant la periode de Noël j’ai fait beaucoup de remplacements, vu les absents malade du Covid. Et ma nourriture n’était plus du tout équilibrée. En plus j’ai oublié de recommander les quelques compléments nutritifs pendant deux mois que je prenais régulièrement comme le curcuma, l’oméga 3 et d’autres. Le cancer a réapparu de suite… Un bon rappel, oui, car je crois que nous ne sommes pas impuissants face au cancer en connaissant nos besoin et respectant nos limites.
2. Le lâcher prise
Lorsqu’une nouvelle crise apparaît, beaucoup de choses ne sont pas claires. On ne savait pas s’il fallait opérer directement ou commencer avec une chimiothérapie ; et en plus avec les complications, cela a mis la pression. Une occlusion intestinale m’a amenée à l’hôpital et tout est parti de là. Chaque fois qu’on croyait suivre une voie, j’ai dû en accueillir une autre et lâcher prise et m’ouvrir à de nouvelles possibilités.
Le changement est desécurisant au début, chaotique au milieu et puissant à la suite.
3. Entrer dans le combat avec assurance même si rien n’est certain
Riche des précédentes expériences je savais ce qui m’attendait : une même opération avec les mêmes risques mais les mêmes chances de succès aussi. Est-ce que c’est plus facile ? Non, mais il y a des avantages. Ne pas savoir, cela peut être parfois plus simple… Le savoir implique le souvenir de la souffrance. Mais la reflexion sur l’expérience de défis surmontés, nous apprend beaucoup de chose et nous fortifie.
4. Communication
Il est important de ne pas procrastiner lorsque les choses ne sont pas claires. C’est notre tendance naturelle. Oser aller de l’avant et en parler même dans nos souffrances extrèmes est important.
5. Gestion de la souffrance
La souffrance, aussi longtemps qu’elle ne peut pas s’attacher à un souvenir précis lié à la peur ou un drame, reste inconsistante. Ça veut dire qu’elle ne reste pas dans la mémoire. La naissance d’un enfant en est bien la preuve car de telles souffrances devraient nous décourager d’avoir d’autres enfants mais nous les oublions et recommençons.
La souffrance a cette tendance à nous envahir ; quel défi de ne pas lui laisser toute la place ! Cette place, nous avons besoin de la remplir avec nos pensées. Et cette question pertinente d’Ed Mylet m’a interpellée: « Qu’est-ce que vous faites lors ce que vous n’en pouvez plus? Ceci va déterminer votre succès ». Je me suis posé cette question et j’ai réalisé les choses suivantes:
Après la grande opération à un moment critique de changement de medication de calmant, je souffrais beaucoup. Je n’arrivais pas à envisager de passer encore une nuit. J’étais désespérée. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que je devais rapprocher le but. Une nuit était trop énorme, je le ramenais à une minute à la fois. Dans chaque minute, je respirais huit fois profondément, une petite pause dans laquelle je bénissais une personne de mon entourage à tour de rôle, et je recommençais. Ainsi j’ai pu remplir l’espace de mes pensées afin que la souffrance ne m’envahissait pas complètement. Avec cela j’ai pu m’assoupir plusieurs fois cette nuit-là, quelle victoire! Plus sous l’article: http://ressourcesdevie.ch/a-lecole-de-la-souffrance/
6. Progression et croissance
Chaque jour un petit progrès et ne pas se laisser freiner par les peurs. Cela fait maintenant la troisième grande opération* que j’ai traversée et mes observations sont intéressantes. Donc trois fois plus ou moins une même opération, mais trois périodes de rétablissement complètement différentes. Après la première opération en 2014, j’étais comme un légume. Il m’a fallu quatre semaines pour être plus ou moins sur pied. J’avais tellement peur d’abîmer quelque chose vu l’immensité de la cicatrice du haut en bas de mon corps, que je me suis complètement figée. Faire le moins possible était mon leitmotiv… Résultat : j’ai perdu tous mes muscles, » gagné » beaucoup de complications et une très longue convalescence. Après la deuxième opération en 2015, cela a déjà été beaucoup plus rapide : au bout de deux semaines j’étais de nouveau debout. Et la convalescence a très vite progressé sans complication. Troisième opération en 2022 : pourtant je suis plus âgée, mais au bout d’une semaine j’étais debout. Je disais à ma physio que j’étais surprise, car sans la peur et avec beaucoup de détermination, j’ai relevé les défis bien plus rapidement. Résultat étonnant, quasiment pas de perte de muscles, au bout d’une semaine je prenais les escaliers.
7. Tester de nouvelles solutions
Il n’y a pas une bonne ou une mauvaise option, il y a de nombreuses solutions. Il faut explorer en travail d’équipe avec les médecins et le personnel soignant. Mais une chose est importante : il faut rester actif.ve et pleinement responsable de son corps. Ce ne sont pas les médecins qui sont responsables de nous. Ils sont responsables des traitements qu’ils proposent mais à nous d’observer, tester et analyser si cela convient!
8. Vision globale
Savoir tout remettre de notre vie active mais aussi savoir garder la vision. Ces dernières années je travaillais sur la multiplication, la transmission. Quel plaisir de réaliser que cela porte des fruits : mes activités ont pu être continuées par d’autres personnes, car je travaillais sur une vision globale plus grande que moi-même. Tout un système était mis en place.
Les défis font partie de notre vie : beaucoup de reconnaissance lorsque nous pouvons encore apprendre et progresser. Suivant la manière dont nous regardons les choses, les choses que nous regardons changent. Je ne suis donc pas dans l’inquiétude que ce cancer ait repris du terrain, non c’était un avertissement pour bien garder un équilibre dans ma vie et dans mon esprit ; une nouvelle clarté apparaît sur ce qui est important, quelles sont les priorités, quel est l’essentiel dans ma vie.
Quel privilège extraordinaire de pouvoir entrer dans les choses préparées d’avance, tellement plus grandes que ce que nous aurions jamais pu nous imaginer ou penser. Oui, à travers la souffrance, Dieu nous équipe et nous donne une abondance étonnante. Il aime nous étirer, révéler un potentiel insoupsonné et révéler sa gloire.
9. Empathie
Quelqu’un qui a souffert saura mieux accompagner. Mais c’est aussi possible d’apprendre. L’impuissance face à la souffrance nous est tellement insupportable que naturellement nous essayons d’éviter la souffrance. Le 90 % de notre entourage va être démuni. Ce qui provoque en plus un isolement. Que fait le 10% restant ? Il supporte la douleur de l’autre car il voit au-delà. Ce n’est pas sa responsabilité de la gérer. Mais par contre, être présent dans ces moments fait toute la différence. Avoir un vis-à-vis qui nous fait confiance, qui nous encourage ou nous inspire par son amour est transformationnel.
Le magnifique film Fragrance of faith 2 est une très belle illustration à ce sujet. www.fragranceoffaith.org
10. Victorieux
Pour ceux qui sont des personnes de foi, voici un point bonus. Une épreuve peut nous détruire ou a le potentiel de nous fortifier et nous faire grandir. Pendant toute cette traversée, le psaume 23 m’a tellement fortifiée. Le voici:
L’éternel est mon berger, je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me dirige près des eaux paisibles. Il restaure mon âme, Il me conduit sur le chemin de la justice à cause de son nom. Lorsque je traverse la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal : sa houlette et son bâton me rassurent. Devant mes adversaires, il dresse une table ; il oint ma tête et ma coupe déborde. Oui le bonheur et la grâce m’accompagne tous les jours de ma vie et j’habiterai dans la maison du Seigneur jusqu’à la fin de mes jours.
Ce psaume m’a déjà accompagnée lors des précédentes opérations: quelle force lorsque, par cœur, n’importe où, on peut le réciter. J’étais émerveillée de découvrir encore de nouvelles profondeurs.
En résumé, la souffrance nous unit, nous fait grandir et mûrir, même veut révéler la gloire de Dieu. Les personnes qui ont traversé de grandes souffrances ont souvent une plus grande espérance de vie. J’en ressort fortifiée et encore plus déterminée à vivre une vie intentionnelle où chaque jour compte pour aller à l’essentiel, ça veut dire, vivre une vie de valeur, ajouter de la valeur aux autres et annoncer les valeurs du royaume.
Operation:
Chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP)
L’opération consiste à réaliser une chimiothérapie dans l’abdomen associée à une hyperthermie. Les chirurgiens installent dans la cavité abdominale un liquide à une température de 42-43°C pour obtenir un effet maximal. Pour ce faire, ils ont dû d’abord retirer tous mes organes et enlever cette fois ci, la rate, un peu de l’estomac, un peu du fois et une partie du pancréas, vu que la tumeur touchait à ces organes.
Quelques vidéos
Lors de mon séjour à la Clinique à Montana j’ai fait ces vidéos avec quelques déouvertes pratiques de coaching de santé.
Simple, enrichissant, accessible pour tous!
2. Augmenter notre capacité
Notre défi aujourd’hui, découvrir notre fonctionnement, l’améliorer sans trop le pousser. Trouver le juste milieu. Car si nous poussons trop, besoin de plus de temps de récupération.
Exercice: se lever 10 fois du bord du lit et noter le temps. Souvent nous oublions de respirer lors de l’effort. Avec une respiration différente, nous pouvons augmenter notre performance.
Avent l’effort : inspirer –> avec l’effort : expirer
Testez! J’ai pu monter à 13 sans effort supplémentaire!
3. La Respiration
La complexité de notre respiration! Combien de fois respirez-vous en une minute? 20, 15 ou 5 fois? Faites l’exercice. Suite à cela vous respirez consciemment en trois étapes: sortir le ventre pour créer de la place, écarter les côtes et ouvrir les épaules tout en inspirant profondément.
Suite à cela vous refaites le teste d’une minute. Sachez que des musiciens à vent ou les chanteurs ont la capacité de respirer une fois par minutes! Donc notre but n’est pas respirer plus rapidement avec un effort mais plus profondément!
Mon score: 5 fois par minute, pas trop mal! A vous, quel est votre score?
4. La Souffrance
Article plus approfondi: http://ressourcesdevie.ch/a-l’ecole-de-la-souffrance/
in english: http://ressourcesdevie.ch/at-the-school-of-suffering/
auf Deutsch: https://ressourcesdevie.ch/in-der-schule-des-leidens/
5 . La progression
Comment augmenter notre capacité de progression?
Au bout de 3 opérations, j’ai fait 3 constats différents:
– la peur nous fige
– le mouvement accélère notre progression
– la compréhension et un but nous le fait atteindre plus rapidement!
C’est ainsi que le coaching transforme ma propre vie aussi dans le domaine de la santé!
6. Je stagne
Depuis une semaine j’ai l’impression que je n’avance plus … Pourtant la loi de l’environnement fait magnifiquement son travail.
« Dans un mauvais environnement nous devenons pire. Dans un bon environnement nous devenons meilleur que nous sommes! » John Maxwell
Vidéo en français: https://youtu.be/on8dx3eCSfc
Vidéo auf Deutsch: https://youtu.be/cejb0uxb3oQ
Video in english: https://youtu.be/RWjBL5mDJSs
7. Restons acteur et non seulement patient!
Tester, chercher, découvrir de nouvelles solutions.
Face à mes problèmes d’estomac et d’intestins, je devais trouver de nouvelles solutions.
Sur conseil de mon médecin Dr. Richter je teste un complément nutritif qui donne des résultats étonnants!
Vidéo en français: https://youtu.be/h1XNB3R02Pk
Vidéo 8: Présentation de la vie à la Clinique
La Clinique lucernoise de Montana jouit d’une situation exceptionnelle à l’orée de la forêt et offre une vue imprenable sur les plus hauts sommets des Alpes valaisannes. La clinique de réadaptation collabore avec toutes les caisses d’assurance-maladie de Suisse et accueille donc toutes les patientes et tous les patients disposant de la prescription médicale correspondante.
Qui sont les patientes et patients?
La Clinique lucernoise de Montana est ouverte à toutes les personnes qui ont besoin d’un traitement faisant partie de l’éventail des prestations de la clinique. Nous sommes spécialisés dans les maladies pulmonaires et des voies respiratoires. Si vous avez subi une intervention au cœur, au dos ou sur l’appareil locomoteur, nos spécialistes et thérapeutes sont votre premier recours. La réadaptation en médecine interne et en oncologie est également l’un de nos domaines d’expertise. Les personnes atteintes de maladies psychosomatiques trouveront chez nous un environnement bienfaisant et des formes de thérapie efficaces. De plus en plus de patients ayant souffert d’un burnout choisissent Montana pour leur rétablissement. Dans notre laboratoire, moderne et équipé des dernières technologies, nous effectuons des examens des troubles du sommeil. Nous accueillons des patientes et patients de toutes les catégories d’assurance, de tous les cantons et même de l’étranger. En choisissant la Clinique lucernoise de Montana pour votre réadaptation, vous bénéficierez de traitements et de thérapies répondant pleinement à vos besoins, de l’air pur de la montagne et une bonne dose de convivialité.
Clinique Lucernoise à Montana https://www.lhm.ch/fr/
Vidéo 8: https://youtu.be/A6d2Ol-XVEY
Vidéo 9. Nouveau départ
Après sept semaines d’hôpitaux et de clinique, le jour est arrivé. Départ pour une nouvelle vie. Quelle grâce de voir que seulement 1 mois après l’opération, j’ai repris la plupart de mes aptitudes. C’est avec un sourire que j’ai appris que normalement après une telle opération les médecins disent, ne faites rien pendant 6 semaines. Ceci pour éviter de faux mouvements qui pourraient créer des complications. N’est-ce pas étonnant lorsqu’on est accompagné et guidé, chaque jour on peut progresser avec un muscle et un mouvement. Au bout du compte, 4 semaines après on arrive de monter les escaliers, ramasser quelque chose par terre, faire l’équilibriste sur un ballon, faire du Nordique walking, reprendre une vie quasi normale. Ce que j’ai retenu: envisager de grands buts avec pleines de bonnes intentions, ne marche pas ou peut même être dangereux. Savoir fixer de petits buts journaliers avec un bon accompagnement peut nous faire atteindre de grands résultats! Ça c’est du coaching! Merci à toute la team de la clinique lucernoise de Montana! Votre accompagnement était remarquable, votre environnement très agréable qui témoigne d’un excellent travail d’équipe et bon leadership! Un souvenir inoubliable et un plaisir particulier de découvrir une telle entreprise! Bravo!
Vidéo 9: https://youtu.be/voAzheGVtHU
Vidéo 10: 10 clés qui m’ont aidé à traverser ce cancer
Vous trouvez l’article ci-dessus!
Vidéo 10: https://youtu.be/8S019VgV5OU
CONSEIL DE SANTÉ
Consultation en direct avec le Dr. Richter. Nutrition lors d’un cancer!
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